Le lait est à bannir, le lait provoque le cancer, les produits laitiers sont indispensables… Le moins que l’on puisse dire, c’est que les avis divergent! Mais que croire? Les produits laitiers sont-ils bons ou non pour la santé? Nous nous appuyons sur la recherche scientifique pour décrypter 6 mythes sur le lait et les produits laitiers.

Le lait, ennemi de notre santé?

Selon les dernières recommandations alimentaires pour la Belgique1, publiées en juin 2019, c’est exactement l’inverse. Leur analyse met clairement en avant l’importance du lait. Une consommation insuffisante de lait et de produits laitiers s’avère en effet être un important facteur de risque pour notre santé. Il s’agit d’une catégorie d’aliments nutritifs, riches en protéines, calcium, vitamine B2 et vitamine B12. Dans les recommandations alimentaires actuelles, les produits laitiers occupent la 6e place par ordre d’importance, derrière les céréales complètes, les légumes, les fruits, les fruits à coque et les graines. Pourtant, selon la dernière enquête nationale de consommation alimentaire2, les Belges consomment trop peu de produits laitiers et de calcium.

Les produits laitiers, responsables de l’ostéoporose et des fractures osseuses?

Cette affirmation n’est pas davantage fondée. Cette catégorie d’aliments contient des nutriments qui ont un impact favorable sur la santé des os. Le calcium est en effet essentiel pour des os en bonne santé, et les produits laitiers en contiennent beaucoup. Les chercheurs3 ont par exemple démontré que le yaourt améliore la densité minérale osseuse chez l’homme. En d’autres termes, la consommation de yaourts participe à la solidité des os, et diminue ainsi le risque d’ostéoporose et de fracture. L’ostéoporose correspond à une diminution de la densité osseuse. Elle fragilise les os, d’où une augmentation du risque de fracture.

Le lait entier augmente-t-il le risque de surpoids chez l’enfant?

C’est là un mythe très répandu alors que le lait n’est pas un aliment trop gras. Le lait entier apporte 3,6% de matières grasses, contre 1,5% pour le lait demi-écrémé. Le lait entier est en tout cas recommandé de 18 mois à 4 ans, en raison de sa richesse en vitamines A et D. Selon une récente étude à grande échelle4, réalisée auprès de 21 000 enfants âgés de 12 à 18 mois, la consommation de lait entier est associée à une diminution de 40% du risque de surpoids et d’obésité.

La consommation de produits laitiers augmente-elle le risque de cancer?

Selon la rumeur, la consommation de produits laitiers favorise l’apparition du cancer. Ce n’est pas l’avis des chercheurs et c’est donc là un autre mythe. La consommation de produits laitiers est au contraire associée à une diminution du risque de certains cancers, par exemple le cancer du côlon.
Telle est la conclusion du Conseil supérieur de la Santé (CSS)1 après analyse de la littérature existante.
Il existe en outre un lien entre une consommation insuffisante de cette catégorie d’aliments et le cancer colorectal. Enfin, selon le CSS, rien ne permet d’affirmer que les produits laitiers ont un impact défavorable sur le cancer du sein5

Les laits végétaux sont-ils meilleurs et plus naturels que le lait?

Nous remplaçons de plus en plus souvent les produits laitiers par des laits végétaux. Les raisons sont diverses: intolérance au lactose, allergie ou convictions personnelles… Pourtant, ces deux catégories d’aliments ne sont pas comparables en ce qui concerne leur impact sur notre organisme1Même si la valeur nutritionnelle du lait de soja avoisine celle du lait de vache, les données scientifiques sont insuffisantes à ce jour pour mettre ces deux aliments sur le même pied. Deux aliments dont la valeur nutritionnelle est comparable n’ont en effet pas forcément le même effet sur la santé.

Il convient en outre de rappeler que le lait est un produit naturel. Il vient de la vache et ne subit qu’un traitement minimal avant sa commercialisation. Et lorsqu’on compare l’étiquette alimentaire du lait et des boissons végétales, on constate clairement la différence. La liste des ingrédients du lait est en effet très réduite. Avec une liste d’ingrédients limitée et facile à comprendre, on est ainsi aussi face à un bel exemple de clean labeling. Le lait ne subit qu’un traitement minimal, contient naturellement des protéines et du calcium sans sucres ajoutés, additifs, ni exhausteurs de goût. Lisez aussi «La différence entre Dilea et les alternatives végétales».

En résumé: les mythes sur les produits laitiers sont nombreux et il est donc important de vérifier s’ils sont fondés. La recherche montre clairement que le lait et les produits qui en sont issus sont essentiels pour notre organisme.
Une alimentation pauvre en produits laitiers a un impact défavorable sur notre santé. La consommation quotidienne de cette catégorie d’aliments (2 à 3 portions par jour) est donc à privilégier dans le cadre d’une alimentation saine et variée. Il existe également des alternatives au lait pour les personnes souffrant d’intolérance au lactose: découvrez les produits sans lactose Dilea.

Références:

  1. Hoge Gezondheidsraad (HGR), Belgische voedingsaanbevelingen met een focus op voedingsmiddelen, Advies n° 9284. HGR, 2019.
  2. WIV, Belgische nationale voedselconsumptiepeiling, 2014.
  3. Laird E. et al., Osteoporosis International, August 2017, Volume 28, Issue 8, pp 2409–2419. https://link.springer.com/article/10.1007/s00198-017-4049-5﷟HYPERLINK “https://link.springer.com/article/10.1007/s00198-017-4049-5”
  4. Vanderhout S.M. et al., The American Journal of Clinical Nutrition, 2019.
  5. Hoge Gezondheidsraad (HGR), advies 8918, België 2015.